J'avais lu ce roman il y a quelques années et il m'avait marqué. Cette deuxième lecture m'a également plu, même si certaines maladresses et incohérences m'ont gêné par rapport à ma première lecture. Je suis devenu moins indulgent, mais ce roman reste une lecture à conseiller à tous.
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Zéro Janvier reviewed The Boy in the Striped Pyjamas by John Boyne
Zéro Janvier reviewed Un personnage de roman by Philippe Besson
Review of 'Un personnage de roman' on 'Goodreads'
4 stars
Je dois l'avouer : j'ai eu très peur quand j'ai appris que Philippe Besson, mon auteur préféré, allait écrire un récit sur la campagne présidentielle d'Emmanuel Macron, dont il a été un soutien et un proche. Finalement, le livre est intéressant, même s'il est trop souvent excessivement élogieux envers son sujet. J'ai décidé de le prendre pour ce qu'il est présenté : une épopée, avec son héros invincible et doté de qualités surhumaines.
Zéro Janvier reviewed The Boy at the Top of the Mountain by John Boyne
Review of 'Boy at the Top of the Mountain' on 'Goodreads'
5 stars
Une fiction historique sur un jeune garçon franco-allemand qui se retrouve sous l'aile d'Adolf Hitler en personne après avoir été recueilli par sa tante, domestique pour le Führer. A travers l'évolution de ce petit garçon, c'est toute l'attitude de l'Allemagne et de l'Europe à l'égard du Troisième Reich que nous suivons dans ce roman passionnant du début à la fin.
Zéro Janvier reviewed The Heart's Invisible Furies by John Boyne
Zéro Janvier reviewed Call Me By Your Name by André Aciman
Zéro Janvier reviewed The Rest of Us Just Live Here by Patrick Ness
Review of 'The Rest Of Us Just Live Here' on 'Goodreads'
4 stars
Une idée géniale pour commencer : et si on suivait les personnages communs, banals, ceux qui sont toujours en arrière-plan dans les histoires avec des héros et des élus qui sauvent le monde ? Cela donne un roman très drôle et passionnant du début à la fin. A dévorer !
Zéro Janvier reviewed More Than This by Patrick Ness

A Monster Calls: A Novel (Movie Tie-in): Inspired by an idea from Siobhan Dowd (2016, Candlewick)
A brilliant, graphic novel written by young but promising Patrick Ness. This is the story …
Review of 'A Monster Calls: A Novel (Movie Tie-in): Inspired by an idea from Siobhan Dowd' on 'Goodreads'
4 stars
Patrick Ness n'est pas très loin du chef d'oeuvre avec ce magnifique roman sur un enfant qui doit se préparer au pire alors que sa mère lutte contre un cancer. Sublime, même si l'écriture est simple.
Review of 'Simon Vs. The Homo Sapiens Agenda' on 'Goodreads'
4 stars
Un roman Young Adult et gay finalement très classique, mais vraiment plaisant à lire ! Je dois dire que j'attends avec curiosité l'adaptation cinématographique annoncée.
Zéro Janvier reviewed Pereira prétend by Antonio Tabucchi
Zéro Janvier reviewed La Chambre by Françoise Chandernagor
Zéro Janvier reviewed Article 353 du code pénal by Tanguy Viel
Review of 'Article 353 du code pénal' on 'Goodreads'
3 stars
Un dialogue très prenant entre un juge et l'accusé qui lui fait face et lui raconte les événements qui l'ont mené là. Très intéressant.
Zéro Janvier reviewed Avant les hommes by Nina Bouraoui
Review of 'Avant les hommes' on 'Goodreads'
4 stars
Voici l'exemple parfait d'un roman qui me faisait de l'oeil depuis des années dans les rayons des librairies ou dans les recommandations d'Amazon, et qu'après avoir lu je regrette d'avoir mis autant de temps avant de le faire. Je crois que c'est encore une critique très positive sur Goodreads qui m'a poussé à enfin acheter et lire ce livre.
Je ne connaissais pas Nina Bouraoui auparavant, j'ai découvert son style avec ce roman et je dois dire que je suis plutôt emballé. Son écriture est fluide, parfois poétique, je me suis laissé emporté par le flux et le reflux de ses phrases. Je ne sais pas si on retrouve ce style dans ses autres romans, mais il est en tout cas parfaitement adapté aux pensées lancinantes du narrateur adolescent.
Puisque je parle du narrateur, il faut sans doute que je vous dise de quoi parle ce roman. Il me semble …
Voici l'exemple parfait d'un roman qui me faisait de l'oeil depuis des années dans les rayons des librairies ou dans les recommandations d'Amazon, et qu'après avoir lu je regrette d'avoir mis autant de temps avant de le faire. Je crois que c'est encore une critique très positive sur Goodreads qui m'a poussé à enfin acheter et lire ce livre.
Je ne connaissais pas Nina Bouraoui auparavant, j'ai découvert son style avec ce roman et je dois dire que je suis plutôt emballé. Son écriture est fluide, parfois poétique, je me suis laissé emporté par le flux et le reflux de ses phrases. Je ne sais pas si on retrouve ce style dans ses autres romans, mais il est en tout cas parfaitement adapté aux pensées lancinantes du narrateur adolescent.
Puisque je parle du narrateur, il faut sans doute que je vous dise de quoi parle ce roman. Il me semble que la quatrième de couverture le fera mieux que moi :
C’est l’histoire d’un garçon qui vit seul avec sa mère dans un petit pavillon non loin d’une cité. C’est l’histoire d’un été, saison dangereuse et violente. C’est l’histoire de Jérémie qui s’ennuie et de son obsession pour Sami. L’histoire d’une désertion aussi. Il n’y a aucun espoir amoureux dans ce livre, parce que le corps prend tout, il est invasion de tout. C’est le feu, c’est l’attente, c’est la frustration. C’est le vide et le vertige. La jeunesse est un état sauvage où tout peut arriver, tout peut se détruire, parce que tout tient sur une seule force : le désir.
Le résumé de l'éditeur parle de frustration, de vide, de vertige. C'est exactement ce que j'ai ressenti en lisant les 89 pages de ce court roman. Tout tourne autour du désir et des sentiments de Jérémie : le désir pour son ami Sami, et pour les garçons ou hommes en général ; les sentiments de solitude et d'abandon par sa mère hôtesse de l'air et son père absent, parti vivre dans le Sud.
La relation mère-fils est au coeur du récit, avec cette mère qui semble absente même quand elle est présente. Il me semble qu'on ne l'entend jamais s'adresser à Jérémie, ou à de très rares occasions. Il y a une distance entre eux qui transparaît parfaitement et qui renforce le sentiment de solitude exprimé par le narrateur.
L'autre sujet récurrent tout au long du roman, c'est le désir. Le désir pour Sami, cet ami dont Jérémie s'est éloigné faute de pouvoir obtenir de lui les gestes et la passion qu'il convoitait. Le désir pour les hommes en général, que ce soit pour le petit dealer qui le fournit en shit ou pour le nouveau petit ami de sa mère. L'auteur exprimé très bien ce désir obsédant ressenti par un adolescent, de surcroît homosexuel, qui fantasme sur ce qu'il ne peut toucher. Il y à la fois de la poésie et du réalisme dans l'écriture de Nina Bourauoi sur ce thème du désir, c'est saisissant.
J'ai retenu deux extraits particulièrement réussis à mes yeux :
Aimer les hommes, c'est faire le vide autour de soi parce que l'on n'est pas comme les autres, c'est franchir la frontière, c'est regagner sa liberté, c'est devenir celui qu'on a chassé. Aimes les hommes, c'est mon plus grand silence, et la plus grande guerre que je doive mener. Je veux gagner, je veux être parmi ceux qui me ressemblent.
Je tiens Sami dans ma main, l'oubli n'existe pas, et je garde le garçon de mes rêves sous ma peau comme une épine que je n'ai pas envie d'enlever.
Ce roman m'a beaucoup plu. C'est une histoire simple mais magnifiquement écrite. Cela me donne envie de lire d'autres romans de Nina Bouraoui, même si leurs thèmes me parleront peut-être moins. Je pense en tout cas jeter un œil à sa bibliographie pour voir si un de ses livres me tente. Je vous tiendrai au courant ...
Zéro Janvier reviewed Incident de personne by Éric Pessan
Review of 'Incident de personne' on 'Goodreads'
3 stars
J'ai découvert Eric Pessan dans une émission récente du Masque et la Plume sur France Inter, où son dernier roman "La nuit du second tour" était au programme. Même si les critiques n'étaient pas unanimes, le sujet du livre m'avait suffisamment intrigué pour me donner envie de le lire. Comme j'aime découvrir l'oeuvre d'un auteur dans l'ordre d'écriture, j'ai fureté parmi sa bibliographie, et le résumé de ce roman intitulé "Incident de personne" m'a plu.
Une nuit, un train se retrouve bloqué en rase campagne. Un passager lie connaissance avec sa voisine. Il lui parle d'enfance, de solitude, de son existence ténébreuse à laquelle il n'oppose plus aucune révolte. Pendant cette interminable attente, un lien se tisse entre eux. Jusqu'à ce que le train reparte ...
Le narrateur est un homme solitaire, malheureux, peut-être même dépressif. Il revient d'un séjour de deux mois à l'étranger, un séjour qu'on devine être …
J'ai découvert Eric Pessan dans une émission récente du Masque et la Plume sur France Inter, où son dernier roman "La nuit du second tour" était au programme. Même si les critiques n'étaient pas unanimes, le sujet du livre m'avait suffisamment intrigué pour me donner envie de le lire. Comme j'aime découvrir l'oeuvre d'un auteur dans l'ordre d'écriture, j'ai fureté parmi sa bibliographie, et le résumé de ce roman intitulé "Incident de personne" m'a plu.
Une nuit, un train se retrouve bloqué en rase campagne. Un passager lie connaissance avec sa voisine. Il lui parle d'enfance, de solitude, de son existence ténébreuse à laquelle il n'oppose plus aucune révolte. Pendant cette interminable attente, un lien se tisse entre eux. Jusqu'à ce que le train reparte ...
Le narrateur est un homme solitaire, malheureux, peut-être même dépressif. Il revient d'un séjour de deux mois à l'étranger, un séjour qu'on devine être une ultime tentative pour résoudre les problèmes qui le rongent. Le train qui le ramène à Nantes, où il vit, s'arrête plusieurs heures après un "incident de personne", ce fameux euphémisme utilisé par la SNCF pour désigner un suicide sur la voie. Ces longues heures d'attente donnent l'occasion au narrateur de discuter avec la femme installée à côté de lui dans le train. Il lui raconte son séjour récent à Chypre, mais aussi les ateliers d'écriture qu'il anime depuis plusieurs années.
Ce roman est assez court, c'est sans doute préférable car le sujet ne se prête pas à un long récit. Ici, on assiste finalement à un quasi-monologue du narrateur. Il nous parle de la mort, de la guerre, du suicide, mais aussi beaucoup d'écriture. Il exprime à plusieurs reprises que les ateliers d'écriture sont pour lui à la fois une source de rencontres intéressantes et de souffrances insupportables. A travers leurs textes, les personnes qu'il encourage à écrire déversent leurs secrets, souvent douloureux, qu'il ne peut s'empêcher d'absorber comme une éponge. C'est sans doute ce que j'ai préféré dans ce livre : cette réflexion sur l'écriture comme moyen d'expression de la douleur et du mal-être, comme instrument de libération, m'a beaucoup plu.
Pour autant, ce roman m'a laissé un goût d'inachevé. J'ai aimé certains passages, mais l'ensemble m'a semblé inconstant, sans liant. Le fil des propos que tient le narrateur à sa voisine de train se suit sans déplaisir, mais aussi sans véritable passion. En refermant ce livre, j'ai eu du mal à savoir s'il m'avait plu. Je crois que j'ai aussi du mal à saisir quel est le propos exact de l'auteur dans ce roman. C'est une lecture que j'ai envie de qualifier d'agréable, de sympathique, mais qui ne me restera sans doute pas dans ma mémoire très longtemps. J'espère avoir plus de chance d'être passionné ou enchanté par "La nuit du second tour" du même auteur, que je vais désormais lire.