Deidre started reading Rambo by David Morrell

Rambo by David Morrell
Lorsqu’un jeune vagabond trouble l’ordre de sa petite ville, le shérif Teasle n’hésite pas à l’expulser au terme d’un interrogatoire …
Curieuse de tout, partageuse par passion. Les critiques complètes des livres sont sur mon blog :
This link opens in a pop-up window
20% complete! Deidre has read 9 of 45 books.
Lorsqu’un jeune vagabond trouble l’ordre de sa petite ville, le shérif Teasle n’hésite pas à l’expulser au terme d’un interrogatoire …
Comment devient-on un faussaire ? L’enfance de Mark Hofmann a été rythmée par les rites et les textes mormons, une …
Ton absence est un roman de Guillaume Nail publié en 2022 aux Editions du Rouergue. Je l’ai vu passer il y a quelques jours sur le profil GoodWyrm d’un lecteur dont j’apprécie les avis et le résumé m’avait donné envie de le lire :
Ça fait comment quand on désire pour la première fois ? Quand la curiosité laisse sa place à l’attirance ? Quand toutes nos pensées vont vers un seul être ?
Le temps d’un stage BAFA, dans les lumières de l’été, Léopold s’éprend de Matthieu. Mais sa bande de potes, menée par Damien, un garçon dominateur et toxique, va très vite se mettre entre lui et son désir. Sous le soleil, l’ambiance s’épaissit et les tensions poussent le groupe au bord de l’explosion.
En apparence, cela pourrait sembler une histoire banale comme on en a déjà lu à de nombreuses reprises. Cela commence d’ailleurs comme on peut …
Ton absence est un roman de Guillaume Nail publié en 2022 aux Editions du Rouergue. Je l’ai vu passer il y a quelques jours sur le profil GoodWyrm d’un lecteur dont j’apprécie les avis et le résumé m’avait donné envie de le lire :
Ça fait comment quand on désire pour la première fois ? Quand la curiosité laisse sa place à l’attirance ? Quand toutes nos pensées vont vers un seul être ?
Le temps d’un stage BAFA, dans les lumières de l’été, Léopold s’éprend de Matthieu. Mais sa bande de potes, menée par Damien, un garçon dominateur et toxique, va très vite se mettre entre lui et son désir. Sous le soleil, l’ambiance s’épaissit et les tensions poussent le groupe au bord de l’explosion.
En apparence, cela pourrait sembler une histoire banale comme on en a déjà lu à de nombreuses reprises. Cela commence d’ailleurs comme on peut s’y attendre : Léopold est attiré par Matthieu qu’il vient de rencontrer mais il est tiraillé entre ce désir naissant et la fidélité à son groupe d’amis.
Malgré cela, j’ai été happé par ce roman. Peut-être en raison du style fluide et tranchant de l’auteur. Peut-être aussi pour ce petit quelque chose d’indéfinissable qui change un peu par rapport aux récits de ce genre. Le texte alterne des instants lumineux, porteurs d’espoir, et des moments plus sombres, empreints de mélancolie. L’équilibre est fragile, comme le lien entre Léopold et Matthieu. Quand la forme épouse le fond, c’est souvent bon signe.
J’ai dévoré les cent vingt pages de ce roman entre hier soir et ce matin, ce fut une parenthèse bienvenue dans une actualité difficile.
J'ai rarement été déçue par la collection Octopus de Delcourt, consacrée à la vulgarisation dans tous les domaines. L'Esprit critique ne fait pas exception à la règle, et est même l'un de mes opus préférés (peut-être également parce qu'il touche un sujet que j'aime particulièrement). En suivant l'histoire de Paul, qui reçoit la visite de l'esprit critique incarné après ses conversations avec et autour d'une druide qui lui a fait perdre toute bonne foi, chaque lecteur se retrouve à faire le travail intellectuel nécessaire à l'établissement d'une véritable pensée scientifique. Après des rappels historiques, la BD revient sur les concepts fondamentaux de la discipline, décortique les biais cognitifs, mais donne également les clés permettant de pouvoir évaluer si une information est fiable ou non. Avec les dessins pétillants de Gally et une bonne dose d'humour, cet ouvrage pourtant très dense en informations s'avère très agréable à lire, et je ne …
J'ai rarement été déçue par la collection Octopus de Delcourt, consacrée à la vulgarisation dans tous les domaines. L'Esprit critique ne fait pas exception à la règle, et est même l'un de mes opus préférés (peut-être également parce qu'il touche un sujet que j'aime particulièrement). En suivant l'histoire de Paul, qui reçoit la visite de l'esprit critique incarné après ses conversations avec et autour d'une druide qui lui a fait perdre toute bonne foi, chaque lecteur se retrouve à faire le travail intellectuel nécessaire à l'établissement d'une véritable pensée scientifique. Après des rappels historiques, la BD revient sur les concepts fondamentaux de la discipline, décortique les biais cognitifs, mais donne également les clés permettant de pouvoir évaluer si une information est fiable ou non. Avec les dessins pétillants de Gally et une bonne dose d'humour, cet ouvrage pourtant très dense en informations s'avère très agréable à lire, et je ne peux qu'en conseiller vivement la découverte, surtout aux jeunes générations (mes deux ados y sont passés avec plaisir !).
J'ai lu Le passeur dans le cadre de mon challenge 12 mois, 12 livres, 12 (masto)potes. Il m'a été conseillé par Miguel que je remercie énormément. Je ne sais pas si mes envies m'auraient conduite vers ce livre sans cette recommandation tant je me méfie des romans s'appuyant à ce point sur des faits réels, contemporains et qui touchent quotidiennement nos émotions.
Ce roman narre en effet une l'histoire de Seyoum, un très important passeur basé sur une plage libyenne, exploitant le désespoir des gens pour alimenter son commerce. Cynique et désabusé, on l'accompagne alors que l'arrivée d'un nouveau groupe de volontaires met à mal la carapace qu'il s'était forgée.
J'étais très méfiante en commençant ma lecture. J'avais peur, malgré la relative brièveté du roman, qu'il se perde dans une analyse trop complexe de la situation ayant permis au passeur de mettre en place son business, qu'il nous abreuve de …
J'ai lu Le passeur dans le cadre de mon challenge 12 mois, 12 livres, 12 (masto)potes. Il m'a été conseillé par Miguel que je remercie énormément. Je ne sais pas si mes envies m'auraient conduite vers ce livre sans cette recommandation tant je me méfie des romans s'appuyant à ce point sur des faits réels, contemporains et qui touchent quotidiennement nos émotions.
Ce roman narre en effet une l'histoire de Seyoum, un très important passeur basé sur une plage libyenne, exploitant le désespoir des gens pour alimenter son commerce. Cynique et désabusé, on l'accompagne alors que l'arrivée d'un nouveau groupe de volontaires met à mal la carapace qu'il s'était forgée.
J'étais très méfiante en commençant ma lecture. J'avais peur, malgré la relative brièveté du roman, qu'il se perde dans une analyse trop complexe de la situation ayant permis au passeur de mettre en place son business, qu'il nous abreuve de considérations géopolitiques, d'analyses, de jugements, de leçons, fatalement trop partiales. J'ai été plutôt rassurée sur ce point. Sans occulter l'ancrage dans le réel de son récit, Stéphanie Coste ne s’appesantit pas sur des analyses et reste dans l'exposition de certains faits pour nourrir la personnalité de ses protagonistes. Il ne m'a pas été difficile de me détacher de cette situation particulière que j'estime ne pas assez maîtriser pour pouvoir juger de la pertinence des écrits de l'auteur.
Car en effet, l'histoire qui nous est comptée est universelle : la quête de sens d'un personnage qui a sombré depuis longtemps dans le cynisme. Va-t-il finir par s'autodétruire ou va-t-il trouver une forme de rédemption ? Malheureusement, c'est là que le bât blesse un peu. Car je n'ai rien trouvé de véritablement original dans le fond. Certes, la plongée au plus profond d'une âme torturée est toujours éprouvante, et l'auteur a su donner un peu de corps à son personnage principal. Cependant, le propos de fond est une histoire vieille comme le monde, de nombreuses fois déclinée et le traitement qui en est fait par l'auteur, s'il est aussi touchant qu'un autre, n'est pas particulièrement inédit.
Il reste tout de même l'écriture de Stéphanie Coste, très charnelle, et à la force immersive certaine. J'aurais aimé une histoire à sa hauteur.
Un ouvrage qui prend du recul sur l’histoire et, si vous me passez l’expression, sur les histoires que l’humanité se raconte.
C’est un livre exigeant : vocabulaire précis et pointu se conjugue avec des références aux grand récits de l’humanité et à leur critiques. Quelques citations ou passages supplémentaires d’auteurs ou de controverses auraient été les bienvenues.
On aborde les récits religieux, philosophes, sociétaux, politiques et historiques.
Récits qui furent et qui demeurent des visions du monde, du « destin » de l’humanité.
Un essai pour prendre du recul sur l’Histoire, Quelle exigence d’impartialité peut-on lui demander.
Récit fictionnel et travail d’historien son t’ils incompatibles.
En un peu plus de 300 pages, tous les récits n’y sont pas mais ce texte apporte un regard bienvenu sur les grandes familles de récits qui nous sont proposés. Un outil nécessaire.
Évidemment, très grand spécialiste du Nazisme, le récit nazi et ses impacts …
Un ouvrage qui prend du recul sur l’histoire et, si vous me passez l’expression, sur les histoires que l’humanité se raconte.
C’est un livre exigeant : vocabulaire précis et pointu se conjugue avec des références aux grand récits de l’humanité et à leur critiques. Quelques citations ou passages supplémentaires d’auteurs ou de controverses auraient été les bienvenues.
On aborde les récits religieux, philosophes, sociétaux, politiques et historiques.
Récits qui furent et qui demeurent des visions du monde, du « destin » de l’humanité.
Un essai pour prendre du recul sur l’Histoire, Quelle exigence d’impartialité peut-on lui demander.
Récit fictionnel et travail d’historien son t’ils incompatibles.
En un peu plus de 300 pages, tous les récits n’y sont pas mais ce texte apporte un regard bienvenu sur les grandes familles de récits qui nous sont proposés. Un outil nécessaire.
Évidemment, très grand spécialiste du Nazisme, le récit nazi et ses impacts sont éclairés et expliqués avec brio et limpidité.
Comment devient-on un faussaire ? L’enfance de Mark Hofmann a été rythmée par les rites et les textes mormons, une …
Pour sauver l'humanité, faut-il en sacrifier la moitié ? ... ce dilemme philosophique sert de boussole à Pierre Savidan, un …
- Oui, répond-il, le degré d'acceptation. Quand on voit ma courbe de popularité, on peut penser qu'il est dépassé. La question, c'est : faut-il s'arrêter pour autant ? Peut-on faire le bien des gens malgré eux ? C'est une question philosophique. Les grands leaders en démocratie n'ont jamais été capables de ça. Ils se sont toujours arrêtés au... degré d'acceptation.
— Collapsus by Thomas Bronnec (Page 216)
Pour sauver l'humanité, faut-il en sacrifier la moitié ? ... ce dilemme philosophique sert de boussole à Pierre Savidan, un …
Prudence est une jeune lesbienne dans le placard qui découvre la vie parisienne... David est un étudiant gay dont la …
C'est limite si c'est pas une performance, parfois. Certain•e•s performent leurs idées politiques comme si on était au théâtre, comme si parler et dénoncer suffisait à faire un•e militant•e. J'ai tendance à préférer les actes aux beaux discours.
— Tant qu'il le faudra - tome 1 by Cordelia (Page 258)
Nicolas Framont est le rédacteur en chef de Frustration, un magazine en ligne dont je suis un lecteur assidu depuis quelques années. J’en apprécie la ligne éditoriale : un engagement fort que l’on peut situer dans la « gauche radicale » du spectre politique, à savoir une gauche qui lutte pour une transformation radicale de la société ; on y parle ouvertement de lutte des classes, de bourgeoisie et de sous-bourgeoisie, de complicité entre Etat et capital, et des moyens pour la classe laborieuse de renverser la domination et l’oppression qu’elle subit.
On retrouve ce combat et ces thématiques dans Parasites, l’ouvrage que vient de publier Nicolas Framont. Le projet du livre apparait clairement dans son titre et dans la citation mise en avant sur la couverture : « Les classes bourgeoises sont des parasites qui se nourrissent de notre travail, de nos impôts, de notre vie politique, …
Nicolas Framont est le rédacteur en chef de Frustration, un magazine en ligne dont je suis un lecteur assidu depuis quelques années. J’en apprécie la ligne éditoriale : un engagement fort que l’on peut situer dans la « gauche radicale » du spectre politique, à savoir une gauche qui lutte pour une transformation radicale de la société ; on y parle ouvertement de lutte des classes, de bourgeoisie et de sous-bourgeoisie, de complicité entre Etat et capital, et des moyens pour la classe laborieuse de renverser la domination et l’oppression qu’elle subit.
On retrouve ce combat et ces thématiques dans Parasites, l’ouvrage que vient de publier Nicolas Framont. Le projet du livre apparait clairement dans son titre et dans la citation mise en avant sur la couverture : « Les classes bourgeoises sont des parasites qui se nourrissent de notre travail, de nos impôts, de notre vie politique, de nos besoins et de nos rêves … ». Il s’agit de dénoncer la classe sociale dominante et ses pratiques parasitaires vis-à-vis du reste de la société qu’elle entend continuer à dominer.
Après une introduction qui a pour but de « désigner l’adversaire », l’ouvrage comporte quatre grandes parties :
Anatomie : pour rendre visible la classe bourgeoisie, la décrire en tant que classes dominante et présenter son modèle de reproduction (par l’héritage, l’exploitation et l’accumulation de capital), à travers le parcours de plusieurs « capitaines d’industrie » à la française, loin des biographies hagiographiques des magazines mainstream qui effacent bien souvent les étapes les moins conformes au récit dominant souhaitant glorifier l’esprit entrepreneurial de ces dirigeants géniaux, surhumains et visionnaires.
Toxicité : pour décrire les moyens mis en oeuvre par la bourgeoisie pour assoir sa domination sociale et culturelle, notamment à travers la complicité d’une sous-bourgeoisie (la fameuse « élite culturelle ») et d’une petite bourgeoisie (professions libérales, artisans, commerçants) ; l’auteur montre notamment comme les valeurs bourgeoises ont envahi la sphère culturelle et idéologique au point que ces valeurs sont désormais intériorisées, y compris au sein des classes laborieuses : la « valeur travail », la fameuse « méritocratie républicaine » et son « ascenseur social », l’individualisme, le développement personnel comme solution individuelle à des problèmes collectifs, etc.
Symptômes : pour expliquer les grands maux dont la classe bourgeoise est responsable : la grande dépossession, la grande subvention, la grande complexification, la grande démission, et la grande destruction ; l’auteur illustre chacun de ces concepts par des exemples concrets et raconte ainsi l’histoire de l’essor du néolibéralisme, la complicité servile de l’Etat, et ses effets sur la société ; le chapitre s’achève sur une revue rapide des faux remèdes qui à ses yeux (et aux miens) se trompent d’adversaire, parfois volontairement pour détourner l’attention : le repli identitaire (« les étrangers et notamment les musulmans sont une menace pour notre civilisation »), la surenchère néolibérale (« cela ne marche pas, il faut donc aller toujours plus loin »), et le souverainisme (« L’Union européenne est un carcan qui empêche les Etats-nations de mener des politiques sociales », comme si les gouvernements nationaux auraient la moindre velléité de mener des politiques différentes sans les soi-disant contraintes de l’Union européenne, bouc-émissaire bien facile pour nos gouvernements successifs).
Remèdes : après avoir sensiblement cassé le moral du lecteur dans les trois premières parties, l’auteur tente d’apporter un peu d’optimisme avec des pistes et des propositions pour s’attaquer aux problèmes qu’il a décrits jusque là ; je ne sais pas si j’ai été totalement rassuré, mais c’est tout de même très bien pensé et porteur d’espoir.
Nicolas Framont a un parcours où il a porté plusieurs casquettes, tour à tour et parfois en même temps. Sociologue de formation, il a enseigné à la Sorbonne, il a été assistant parlementaire pour La France Insoumise (dont il s’est éloigné depuis), il a co-fondé le magazine Frustration, dont il assure la rédaction en chef en parallèle d’une activité agricole, et le livre évoque également ses interventions auprès de CSE de plusieurs entreprises pour des missions d’expertise et d’accompagnement auprès des représentants du personnel. Ces expériences multiples enrichissent le livre, où on retrouve à la fois des réflexions théoriques rigoureusement étayées (on retrouve la pratique universitaire d’indiquer les sources en notes de bas de page) et des exemples concrets tirés de l’expérience du terrain.
Par certains aspects, ce livre peut faire penser à l’excellent Histoire de ta bêtise de François Bégaudeau, qui s’attaquait à une certaine sous-bourgeoisie complice du capitalisme et de la classes bourgeoise. Je dirais tout de même que là où François Bégaudeau avait signé un pamphlet jouissif mais peut-être un peu vain, Nicolas Framont propose un essai à la fois engagé et sérieux, qui mêle des constats documentés, une réflexion théorique, et des propositions de moyens d’action pour ouvrir des perspectives de lutte.
L’épilogue est à la hauteur du reste du livre : excellent. Après nous avoir parlé de la compagnie Total et de son président, l’auteur nous propose une brève fiction d’anticipation positive, qui s’achève par ces mots avec lesquels j’ai envie de conclure cette chronique :
« L’avenir n’est pas tout rose, mais au moins, il nous appartient. »
Parasite : nom masculin. « Organisme qui se nourrit strictement aux dépens d’un organisme hôte d’une espèce différente ».
Les …
@zerojanvier Merci beaucoup de cet avis très détaillé et donnant sacrément envie !