Jeanne Héralphion reviewed La conjuration primitive by Maxime Chattam
Review of 'La conjuration primitive' on 'Goodreads'
5 stars
Maxime Chattam fait partie des auteurs que j’achète et lis sans lire les 4e de couverture. C’est comme ça, on est groupie ou on ne l’est pas. Et donc, cette année, entre deux volumes de sa saga Autre-monde, Monsieur Chattam nous balance un thriller coup de poing dans la tronche on ne peut plus efficace. Car ce livre-là, mesdames et messieurs, je me le suis pris dans la tronche, et ça fait mal. Mais c’est tellement bon.
Dès les premières lignes on est aspiré dans un l’univers de Chattam, les descriptions sont minutieuses mais jamais rébarbatives, elles contribuent à nous immerger totalement dans l’histoire. Les personnages sont physiquement ou psychologiquement dépeints de manière détaillée, on apprend à les connaître peu à peu et en profondeur, Chattam ne laisse rien au hasard et comme toujours chez lui (je dirais même de plus en plus !) le tout est très visuel, très …
Maxime Chattam fait partie des auteurs que j’achète et lis sans lire les 4e de couverture. C’est comme ça, on est groupie ou on ne l’est pas. Et donc, cette année, entre deux volumes de sa saga Autre-monde, Monsieur Chattam nous balance un thriller coup de poing dans la tronche on ne peut plus efficace. Car ce livre-là, mesdames et messieurs, je me le suis pris dans la tronche, et ça fait mal. Mais c’est tellement bon.
Dès les premières lignes on est aspiré dans un l’univers de Chattam, les descriptions sont minutieuses mais jamais rébarbatives, elles contribuent à nous immerger totalement dans l’histoire. Les personnages sont physiquement ou psychologiquement dépeints de manière détaillée, on apprend à les connaître peu à peu et en profondeur, Chattam ne laisse rien au hasard et comme toujours chez lui (je dirais même de plus en plus !) le tout est très visuel, très cinématographique. On sent l’auteur consciencieux qui se documente avant d’écrire, ce qui lui permet de prendre parfois quelques libertés discrètes qui ne remettent pas en cause la cohérence de l’ensemble ou sa vraisemblance. Le propos de fond, le Mal engendré par l’Homme, est un thème central chez Chattam, il le porte ici à son paroxysme en émettant des hypothèses effrayantes. Pouvons-nous affronter le Mal extrême et la violence sans en pâtir ? Pour les comprendre et les neutraliser, ne faut-il pas les reconnaître en nous-même et accepter notre part de noirceur ? Que deviendrait la société si le vice et les déviances devenaient une nouvelle norme ? Autant de questions qui sèment le trouble chez nos protagonistes, encadrés par un profiler réputé qui finalement ne fera que leur montrer la voie, car les élèves finiront par égaler le maître dans la compréhension du Mal. Brrrr !
L’action ne souffre aucun temps mort, le rythme et le suspens sont soutenus, on retient son souffle à chaque page et on en redemande. Les péripéties des enquêteurs ne laissent pas au lecteur le temps de se remettre de ses émotions, et en cela on se met à la place des enquêteurs eux-mêmes, qui ont à peine le temps d’assimiler et d’analyser pleinement les faits tant les victimes se suivent à un rythme effréné, voire simultané. Évidemment, les revirements sont nombreux, comme dans tout bon suspens qui se respecte, et je citerai ce tweet sibyllin de l’auteur, qui, tellement fier de lui (ou effrayé par sa propre audace !) n’a pu se retenir de partager :
Il y a dans la #conjurationprimitive un retournement a la moitié du livre que je n'ai jamais lu dans aucun thriller. Est-ce votre cas ?
Je confirme. Pour ma part, c’est le premier a osé un tel retournement dans le thriller. Cet homme est capable de tout. Tremblez lecteurs, car tout devient possible !